" Le Prince est mort, vive le Prince ! " Tels étaient les mots de la cour à l'égard du jeune couronné. De marbre à cette inévitable promotion, le jeune Prince ne semblait alors pas y portait aucune considération. Son regard désintéressé, presque vide, était ainsi encore posé sur le corps sans vie et sanguinolent de son Grand-Père. Au même instant, alors qu'à ses côtés, on ne le tarissait déjà pas de moult éloges, le jeune homme n'avait qu'une idée en tête, fuir cette pièce, quand bien même, au fond de sa pensée, les dernières paroles de son défunt aïeule, trottaient encore dans un coin de celle-ci : "Maudit soit celui qui m'a empoisonné !"

Ses mots, ne le lâchèrent pas, quand bien même n'avait-il aucun intérêt ou compassion, à cette tout bonnement, banale disparition. Ainsi, dans la foulé de cette trépidante, mais tragique journée, il vint à s’asseoir pour la première fois sur le trône de ses ancêtres. De cet acte si symbolique, il n'en tira aucune réjouissance, surtout après avoir entendu une messe basse d'un noble sang, prétendant alors qu'à son frère, celui-ci lui aurait sied d'une bien meilleure façon. Laissant cette histoire disparaître comme une brise, il prit à la suite de cette histoire, une période de ''recueillement''.

Laissant un temps les affaires politiques qui lui faisant pourtant de l’œil, Rainier s'affaira quelques jours à ses cartes qu'il affectionne tant. Jours devenant semaines au fil de l'écoulement du sablier, le jeune Prince, bien que contient de son statue, ne parvenait guère à trouver la motivation de prendre part à ses devoirs, préfairant remettre à demain ce qu'il pouvait faire aujourd'hui, il ne tarda pas à avoir quelques retours des gens de la cours : " Le Fief, que dire, la Province à besoin de vous Mon Seigneur.... "

Quelque peu perdu, du moins, encore hésitant, le jeune Prince reprit lentement les rênes de sa vie et de sa fonction. Emprunt de questions, d'hésitations, Rainier se devait de faire un minimum, non pas pour son peuple, mais pour sa vie qui était sur le fil de rasoir. Les tensions étant grandissantes, le danger le menacé et les paroles de son Grand-Père trottaient encore dans sa tête, car malgré sa folie, il avait sans doute raison, on l'avait empoisonné.

Loin d'être constamment sous l'emprise de la peur, c'est sa raison qui le mit dans l'engrenage de ses responsabilités, celle de maintenir sa tête sur ses épaules, mais aussi cette Province et ses habitants, rongeaient par le mal, hors de la corruption. Le changement, c'est maintenant.

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